Le chlordécone est un produit antiparasitaire qui a longtemps été utilisé en Martinique et en Guadeloupe pour lutter contre le charançon du bananier. Cette substance très stable a été détectée dans les sols et peut contaminer certaines denrées végétales ou animales, ainsi que les eaux de certains captages.
Le plan d'action 2011-2013 contre la pollution par la chlordécone en Guadeloupe et en Martinique a été présenté en Conseil des ministres et adopté par le gouvernement afin de poursuivre les actions et mesures concernant la contamination par la chlordécone.
Cette contamination constitue, par son ampleur et sa persistance dans le temps, un enjeu sanitaire, environnemental, pour l'agriculture et la pêche, mais aussi économique, social et politique pour les Antilles.
Mobilisant l'Etat et ses opérateurs, au niveau national et local, depuis 1999, puis inscrit comme une des priorités du plan national santé-environnement en 2004, cet enjeu a vu l'action de l'Etat se renforcer en 2007, grâce à la mise en place d'un plan interministériel 2008-2010 animé par un coordonnateur national. Visant cinq objectifs et comportant une quarantaine d'actions, ce plan a été porté par de nombreux acteurs. Il a mobilisé plus de trente trois millions d'euros de crédits d'Etat, des collectivités locales et de l'Union européenne, et permis des avancées importantes [1].
S'inscrivant dans la continuité du précédent, mais avec des inflexions nouvelles, le plan interministériel chlordécone 2011-2013 s'organise autour de quatre objectifs définis dans une très large concertation :
. approfondir l'état des connaissances des milieux, et rechercher et expérimenter des techniques de remédiation de la pollution ;
. consolider le dispositif de surveillance de l'état de santé des populations, et approfondir la connaissance des effets sur la santé ;
. poursuivre la réduction de l'exposition des populations, en assurant la qualité de la production alimentaire locale et soutenant les professionnels impactés ;
. gérer les milieux contaminés et assurer une bonne information de la population.
Une caractéristique importante de ce second plan est qu'il comporte, comme prévu dans la Loi de modernisation agricole, un important volet touchant la pêche et les milieux aquatiques, afin de faire face à la contamination, notamment du milieu marin, mise en évidence dans le cadre du premier plan.
Ce deuxième plan d'action pour la période 2011 à 2013 met en oeuvre 36 actions pour un montant de 31 millions d'euros d'ores et déjà dégagés par l'Etat. Il s'appuie sur une mobilisation et implication importantes des acteurs locaux.
[1] Les bilans interministériels de mise en oeuvre de ce plan d'action sont disponibles sur le site internet du gouvernement, à l'adresse suivante : http://www.chlordecone-infos.fr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire